Penthouse sur Loire
Niché au 6ème étage, ce projet pose la question de la gestion de la contemplation et de l’intervention. Cette interrogation par rapport au « déjà là » nous a poussé à développer une écriture architecturale adaptée à la situation.
Nous souhaitions transparence et reflet, intimité et communication, fantasme et oisiveté.
Pour cela nous avons développé plusieurs projets dans le projet unis par un parti pris global : le vivarium.
Combiné le juste utile au plaisir d’être en permanence en immersion paysagère.
Des espaces affectés traditionnels, nous sommes allé à l’essentiel de la fonction développé à l’échelle de son contexte.
Quatre espaces distincts mis sous verre sont donc mis en communication par une « rue » interne recouverte d’un bitume surréaliste en copeaux de caoutchouc souple.
Dans le premier de ces scaphandres au sol réfléchissant d’alluvions sableuses, se positionne une architecture aux allures d’ombres chinoises de la cité. Cette combinaison spatiale dessiné comme un trait continu répond aux usages suivants : travailler, se reposer, écouter, observer, manger, préparer, laver, recevoir et surtout ranger.
Comme un danseur de hip hop, la désarticulation de cet hybride rampe au rythme des marées de son fleuve urbain.
Dans le second plus confiné aux penderies entoilées façon baggy ,un assemblage origamique en tôle laquée au look Courrèges, abrite en son sein un couchage et une bibliothèque. Posé sur un tapis aux mille bouclettes, il attend son utilisateur.
Par une porte dérobée, on accède à la salle de bain revêtu de toile viking blanc brillant.
Au plafond, sont suspendus des pots dans lesquels viennent se développés des plantes migratrices.
Le troisième, et non le moindre est un bassin de piscine suspendu aux lumières de la ville : chauffée à 28°, son exotisme est minutieusement maîtrisé par sa rigueur constructive. Bassin d’entretien c’est aussi un miroir réfléchissant étoilant les plafonds en stuc des les premiers rayons de l’aube.
Enfin le dernier espace est composé là encore d’un espace minimum bicomposé lit- vestiaire et douche - salle de bain.
Dans la circulation élastique du couloir, on observe boulonné dans le mur un escalier articulé. A l’instar de EINAR de retour d’Angleterre jouant sur les rames de son Drakar, ce mobile en résine noir dessert un solarium. Offrant la possibilité de se rabattre, il raisonne lui aussi au mouvement lié au marnage de la passerelle reliant l’île de Nantes à son centre ville.
Cousu de cloisonnement en verre ce penthouse se trouve être sans limite: cultivant le paradoxe de l’immersion et de l’hermétisme.