L'Arboretum
« Arboretum est une solution plus qu’un lieu, c’est une nouvelle approche du quotidien, généreuse, confortable, modèle par excellence de l’innovation et de la créativité. »
François Leclercq
« Les quartiers d’affaires et leurs tours verticales apparaissent comme un modèle dépassé. Par son échelle et sa situation en lisière d’un des plus beaux parcs des bords de Seine, Arboretum est un fragment de ville où l’on viendra travailler, l’occasion unique d’inventer un nouvel urbanisme du travail. Horizontalité, parc arboré, travail dedans/dehors, ce paysage sera organisé en campus universitaire, dont les qualités spatiales sont aujourd’hui la référence en matière d’innovation, de créativité et de bien-être. »
François Leclercq
Résolument orienté vers la qualité de l’environnement, Arboretum sera le plus grand programme de bureaux construit en bois massif dans le monde. Les 126 000 m2 du campus seront livrés en 2022. Les matériaux, le mode constructif, l’exploitation et l’évolution des bâtiments ont été pensés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et maximiser leur résilience.
La philosophie d’Arboretum repose sur un principe simple : offrir à chaque bureau une connexion au paysage avec des terrasses qui permettront de travailler à l’extérieur avec des salles de réunion, un amphithéâtre en plein air, des bulles de travail dans le parc. Les bâtiments du campus se déploieront le long d’un ruban courbe distribuant des plateaux aux surfaces variées, étagés en redents et propices à une grande flexibilité d’aménagement.
Le bois sera le trait d’union esthétique entre les diverses architectures qui prendront place dans le campus sans rompre le dialogue avec le jardin. Les bureaux seront réalisés en bois massif lamellé croisé (CLT), avec la technologie innovante bas carbone développée par WO2. En tournant le dos au classique béton armé, Arboretum se place ainsi de plain-pied dans la transition écologique et offrira un confort acoustique et visuel inégalé avec ses baies vitrées toute hauteur et le parfum des essences les plus rares cultivées aux alentours.
L’échelle du projet permet également de développer un cycle d’économie circulaire autour de l’agriculture urbaine. Les salariés pourront s’impliquer dans des initiatives favorisant la biodiversité et le développement durable. Un verger et un potager de grande taille produisent près de 25 tonnes de fruits et légumes par an. Cultivés biologiquement et sans pesticide, ils seront utilisés par les restaurants in situ. Le compost sera produit localement à partir des déchets organiques des cuisines sur place. L’eau de pluie sera quant à elle récupérée pour l’arrosage.
Le site de la Papeterie de la Seine est une ressource rare, sa réouverture un événement « historique » pour la ville de Nanterre. Par la taille de l’emprise concernée – un terrain de plus de 17 hectares d’un seul tenant – sa place dans la mémoire de la ville, sa situation unique en bordure du fleuve, la qualité de sa desserte, sa proximité avec un des plus beaux parcs des bords de Seine réalisés lors de ces dernières années.
La Seine a été successivement un attracteur de l’activité industrielle et un lien logistique, le révélateur d’une désindustrialisation des territoires du Grand Paris avant d’être considérée comme une valeur « en soi », par ses qualités de paysage, d’identité, de pratiques de loisirs, de réservoir de biodiversité. C’est de la révélation de ce potentiel qu’il est question ici, au travers d’un projet qui tire précisément ses qualités de son inscription dans un lieu et une mémoire exceptionnels. Il importe que l’ouverture de cette enclave soit l’occasion de constituer ici une nouvelle « adresse », un lieu de convergence à même de perpétuer les différentes histoires à l’œuvre sur ce site.
Une histoire du travail sous toutes ses formes.
La Papeterie de la Seine a employé jusqu’à 1 500 personnes sur le site dans les années 1950. Si un site industriel « lourd » n’a plus de nécessité économique aujourd’hui à une encablure du premier quartier d’affaires européen, il y a ici matière à imaginer un site qui perpétue cette histoire du travail en l’adaptant aux besoins actuels et en la déclinant dans toutes ces dimensions: fonctions métropolitaines de décision autour d’un ambitieux campus tertiaire tourné vers l’innovation, locaux abritant des activités d’échelles variées pleinement ouvert sur un tissu de PME productives et/ou créatives, fonctions commerciales et enfin fonctions logistiques, car l’accès au fleuve et au rail est une opportunité rare qu’il convient de ne pas gaspiller
Une histoire paysagère.
Venir s’implanter sur cette pente douce vers la Seine qui ménage des vues imprenables sur les berges et sur l’île Fleurie, c’est imaginer la suite d’une histoire dont le premier épisode s’est écrit avec le parc du Chemin de l’île, le chemin de halage, et les premières retrouvailles avec la Seine.
Réalisation exemplaire mettant en valeur un paysage de berges, le projet du parc inscrit le chemin de l’eau et la question de l’énergie renouvelable au cœur de ses espaces. La qualité du projet sera de s’adresser sur ce parc, de le connecter et d’en proposer une extension visuelle, sans créer une nouvelle clôture qui recréerait la forteresse de la Papeterie.
La révélation du patrimoine d’un site industriel.
Les Papeteries ont modelé le paysage urbain par leur présence architecturale forte, vues du parc existant ou des voies ferrées. Ce patrimoine présent mais inaccessible est une source d’inspiration prégnante pour créer l’image d’un site contemporain, attractif mais qui ancre son histoire dans l’esprit des lieux. Les propositions qui sont décrites dans la suite partent d’un travail d’inventaire des qualités du patrimoine existant et de l’adéquation de ces bâtiments avec les fonctions futures en termes de situation et de typologie architecturale.
Ce choix participera de l’identité du site, de sa monumentalité et de sa diversité architecturale.