kiosque d'information
micro architecture mobile
MAGIC BOX
Le programme du concours est très simple : créer six kiosques d’information touristiques répartis sur six sites de la commune pendant la période estivale. A cela s’ajoute un budget relativement réduit et des délais extrêmement courts.
Pour répondre à ce programme au combien intéressant, deux options se présentent à nous, proposer des ouvrages soit démontables soit déplaçables. Nous avons très vite opté pour le second scénario.
Les raisons sont simples : la mise en œuvre doit être élémentaire, l’occupation de l’espace public (espace et temps) doit être minimum, les ouvrages doivent être réutilisés et leur gestion doit être la plus simple possible (gestion à charge des services technique de la ville).
Pour résoudre la contrainte financière et les délais nous avons naturellement travaillé sur un principe de série permettant de rationnaliser la production.
Le postulat suivant concerne l’accès aux différents sites préalablement définis au programme (ruelle commerçante, place du marché, port, plage, village…).
Pour rendre ces ouvrages facilement déplaçables et manutentionnables nous avons opté pour un acheminement par petit camion grue, ce qui implique de respecter le gabarit routier de h 3.5m x l 2.5m x L 4.5m.
Ces kiosques étant avant tout des outils de travail et d’attraction touristique, nous avons cherché la meilleure adéquation entre simplicité formelle et fonctionnalité quotidienne.
La géométrie du bâtiment résulte d’une simple déformation du gabarit enveloppe par inclinaison de la façade principale. Le principe étant de transformer la façade en un large présentoir.
La géométrie générale étant définie, l’idée du projet est celle d’une boite magique qui en s’ouvrant se métamorphose.
Fermée elle se veut brute et austère. Ouverte elle est lumineuse et accueillante. Nous avons cherché à faire en sorte que cet équipement existe dans chacune de ces situations.
Fermé c’est mobilier urbain insolite et énigmatique. Il offre aucun indice sur sont fonctionnement. Pas de portes pas de grilles pas de fils ni de réseaux, seuls deux bancs sur ces cotés son mis a disposition.
Ouvert il est projeté vers le public et s’affiche comme un « évènement ».
Entre les deux le bâtiment bouge. La façade entière bascule pour devenir toiture.
Le mécanisme d’ouverture est assuré par un bras de levier actionné par un treuil manuel à crans positionné dans l’épaisseur de la cloison centrale. Le principe est simple, mécanique, à la portée de tous.
Nous avons cherché au travers d’une manipulation simple à produire l’effet le plus ample possible. Ce geste est clair et généreux.
Cette dialectique qui se retrouve dans le choix des matériaux dans le rapport entre une enveloppe large, épaisse, brute en bois massif et une boite fine, élégante et travaillée en métal et contre-plaqué boulot.
La particularité de cet ouvrage réside également dans sa structure. Constitué d’une ossature mixte bois acier, il a été conçu comme un « panier » avec un plancher bas formant diaphragme et un portique permettant de porter l’ouvrages pas ses deux oreilles (anneaux de levage fixés au sommet des façades latérales).
La résistance de ce cadre doit permettre une manutention aisée, ainsi qu’un transport une mise en place et un stockage réalisé par les services de la mairie.
Le poids total de chaque ouvrage est de 1200 kg ce qui autorise une maniabilité accrue, tout en étant suffisamment lourd pour contrecarrer les efforts dus au vent.
Compte tenu des conditions climatiques estivales de la ville d’Hyères, le confort en période chaude ou dit confort d’été est l’enjeu principal de ce projet : il s’agit à la fois de se protéger du soleil et de dissiper la chaleur ambiante en favorisant la ventilation naturelle par les ouvertures.
Le principe de protection est celui même de la façade auvent qui génère un parasol de 11m2 répondant parfaitement à cet enjeu.
La composition des parois réalisées en double peau pour l’auvent et en bardage ajouré sur lame d’air pour les parois complète cette stratégie.
Pour dissiper la chaleur ambiante, le projet fait appel à une sur ventilation, le brassage de l’air intérieur à l’aide de ventilation naturelle et mécanique (brasseur d’air en plafond) ainsi qu’une ventilation nocturne.
Ces ouvrages ont été réalisés et montés entièrement en atelier (filière sèche), ce qui permet une réduction des nuisances et des déchets, une facilité de mise en œuvre et une précision lors de la construction.
D’une manière générale, les matériaux utilisés ont été choisis en fonction de leur résistance et de leur utilisation brute sans revêtement de surface et dans un souci de durabilité. Ainsi aucune peinture ne sera appliquée sur les matériaux afin d’améliorer la pérennité des ouvrages et de réduire l’empreinte écologique, les coûts et les délais de réalisation.